Fraternité Populaire & Patriotisme de Combat

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La Lettre du Président - Février 2010

                              


                           LA LETTRE DU PRÉSIDENT


Si il est des images trompeuses, Marseille obtiendrait vingt nominations et se verrait décerner la palme d'Or d'office.

Ville souvent « prise en exemple » pour son côté méditerranéen et de ville française de la diversité, Marseille connait de nouveau une gréve des éboueurs de la société ISS.

Alors que dans le reste du territoire nationale, un tel événement relève de l'anecdotique, chez nous cela est devenu une tradition profondément ancrée.

Peut-on encore parler de lutte sociale lorsque les citoyens marseillais sont en permanence pris en otage sur ces questions de propreté et de nettoiement.

Le risque n'est-il pas de voir un combat noble se retourner contre ses auteurs alors que le combat devrait s'orienter contre les institutions impliquées dans le contentieux et non pas la population marseillaise qui doit faire, encore une fois, les frais d'une mauvaise gestion des déchets.

Toutefois, cette énième gréve des poubelles n'est qu'un des innombrables indicateurs sociaux qui sont dans le rouge.

En quelques mots, il est très facile de faire l'état des lieux de la situation actuelle sur Marseille :

  • Dégradation des conditions de vie ;

  • Absence de la force publique et municipale sur le territoire de la commune ;

  • Déficit de places de crèches ;

  • Isolement des personnes âgées ;


  • Explosion des logements insalubres malgré les discours d'intentions des élus ;

  • Expulsions par Marseille Aménagement de familles et de commerçants ;

  • Abandon des commerces de proximité ;

  • Absence totale de concertation avec les habitants ;

  • Non respect des engagements contractés auprès des habitants par les institutions marseillaises (Extension de l’îlot Centre-bourse…)

Il y a quelques années de cela, le magazine « Challenges » classait la municipalité marseillaise en 35e position sur 35 mairies françaises pour la qualité de leurs gestions.

Ce résultat est sans surprise pour notre association au regard de cette absence de rupture avec un immobilisme institutionnel qui plombe le quotidien des habitants de Marseille.

Il est donc urgent de résorber la fragilité du secteur Belsunce et lutter efficacement contre la paupérisation de ses habitants, en élaborant une véritable stratégie locale de réhabilitation du Centre-ville.

Les commerces de proximité :

Le centre ville a été fragilisé par les travaux du tramway qui ont favorisés, certes une augmentation du passage, mais ont largement contribué à l’affaiblissement des petits commerces.

Les mesures et les engagements pour dédommager les commerces qui ont souffert des désagréments causés par les travaux du tram n’ont pas été respectés par les institutions.

Le projet initié d’implanter le centre commercial - les Terrasses du Port – est un élément qui détruirait, sur le long terme, définitivement le commerce traditionnel de centre-ville.

La circulation :

Le Centre-ville est complètement saturé par la forte augmentation de la fréquentation des voitures puisque 2 autoroutes s’y déversent de façons quasi continues.

Pour soulager le centre-ville de cette vague automobile, il faut transformer le secteur Vieux-Port/ Belsunce en zone piétonne réelle et non pas en demie-piétonisation comme il est préconisé par les politiques.

Cet aménagement devrait désengorger nos rues et rendre au centre-ville une attractivité et une tranquillité plus visibles.

D’ailleurs pour renforcer cet aménagement, il faudrait créer 2 lignes de navette maritime par bateau-bus en complément des services du ferry.

Nouvelle politique de Parking :

Nous ne pouvons aborder la question de la circulation sans parler de la délicate et épineuse question des places de parkings.

Dans le 1er arrondissement, il faut exiger des sociétés gestionnaires de parkings tel VINCI de financer la restructuration, le nettoyage et la mise en sécurité des parkings Centre-Bourse et Léon-Gambetta.

Tous les parkings devraient largement être ouverts aux résidents de Belsunce pour 1 euro la nuit.

Véritable politique de crèches :

Les retards accumulés par la mairie en terme de places de crèches sont immenses puisqu’ils ne répondent plus aux besoins des habitants-résidents et à ceux des nouveaux arrivants.

Il faut que la Mairie de Marseille signe un protocole d'accord pour un partenariat avec le Conseil Général et le Conseil Régional pour la construction de crèches supplémentaires sur Marseille.


Ces crèches devraient, dans un premier temps, parer à l’urgence et aboutir à une diminution des délais d’attentes pour les parents.

Création d’établissements scolaires :

L’école, autre priorité de notre association, devrait être renforcée avec la construction de nouvelles écoles primaires dans le centre-ville de Marseille.

Des places supplémentaires qui devraient permettre une meilleure fluidité pour les inscriptions et participer au désengorgement des classes surpeuplées.

Ces constructions seraient accompagnées d’un programme de soutien scolaire de qualité pour les élèves scolarisés connaissant des lacunes importantes.


Ce service d’aide aux devoirs pour tous les enfants scolarisés serait généralisé à l’ensemble des établissements scolaires du 1er Arrondissement.

Création d’un complexe sportif

Nous plaidons pour la construction d'un espace sportif pour l’ensemble des enfants du 1er arrondissement.

Cet espace sportif pourrait voir le jour juste derrière la bibliothèque de l’Alcazar au niveau de l’actuel parking grillagé.


Ce complexe sportif serait aussi doté d’un parking souterrain de 200 places pour les usagers du complexe mais aussi pour les résidents du secteur (un projet ambitieux mais réalisables).

La sécurité, l’affaire de tous !

La revitalisation du cœur de Marseille nécessite une vraie politique de sécurité publique.

Nous militons pour le retour des policiers en uniformes qui seraient cantonnés sur le 1er/2ème et 3ème arrondissements de Marseille qui subissent de plein fouet une augmentation très inquiétantes des violences sur personnes.

La sécurité étant du ressort du ministre de l’Intérieur, nous souhaiterions, devant le désengagement de l'État, proposer le doublement de la police municipale par réaffectation du personnel existant et son cantonnement dans les arrondissements.

Nous soutenons aussi une politique de vidéo urbaine active, c’est à dire qu’il y ait des fonctionnaires derrière les écrans et non pas comme aujourd’hui qu’il y ait des caméras sans personnels..

Politique du logement, un chantier sans grande ambition

Marseille bat les records de carences en termes de logement social et de restauration des logements vétustes.

Ces carences sont le fruit d'une incapacité à obtenir le patrimoine de Marseille Aménagement et de la mairie. Il est formidable d'observer un grand nombre de logements vacants appartenant à la municipalité sans que cette dernière ne puisse produire les biens issus de son patrimoine.  

L'absence de données a accéléré la précarité et la fragilisation des habitants mais surtout favorisée le clientélisme politique et le copinage.

La première mesure qu'il serait temps de prendre est de transformer le patrimoine de Marseille Aménagement, soit en logements HLM, soit en ventes à des propriétaires occupants.

L’augmentation de 126% en dix ans du prix du m2 conduit à une situation très tendue sur le marché du logement. L’arrêt quasiment total de la construction d’HLM alors que 70% des Marseillais y ont droit est un autre mauvais coup qui a été porté par la municipalité marseillaise aux Marseillais.

La plupart des constructions faites ces vingt dernières années ont été acquises par des investisseurs qui font des opérations de défiscalisation et qui louent leurs appartements souvent sans les entretenir. Il faut inverser cela.

Il faut en outre assurer la relance du logement aidé, l’obligation pour chaque opération privée de la construction de 30% de logements aidés, comme c’est le cas à Paris et à Lyon.

Tous les permis de construire supérieur à 500 m2 doivent être réétudiés et révisés. Il est primordial de développer une grande politique de rénovation des quartiers qui tienne compte des résidents actuels, des nouveaux habitants et des commerçants.

Autre stupidité marseillaise, l'imposition d'une taxe parking de 12 000 euros, qui s’apparente en réalité à un véritable racket, exigée pour obtenir un permis de construire lors de n’importe quelle opération de rénovation de maison individuelle ou d’appartement.

Les espaces verts doivent être repensés en cohérence avec les nouveaux aménagements et la population, accompagné d'un véritable plan “propreté” mis en œuvre en priorité dans ces quartiers.




13/03/2010
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