Fraternité Populaire & Patriotisme de Combat

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Lettre ouverte Association COBEMA - 26/11/2010

 

Association Présence Citoyenne

67, Rue du Bon Pasteur

13002 MARSEILLE

Tel. : 06.58.00.28.09

@ : https://djellil.blog4ever.com

 

 

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LETTRE OUVERTE

 

PRÉSENCE CITOYENNE

 

 

À

 

Association COBEMA

 

 

Association Communauté Arabo-Berbère de Marseille

 

 

 

 

DE LA MORALISATION A L'INQUISITION COMMUNAUTAIRE

 

 

 

C'est avec peu d'étonnement que nous avons constaté que figurait le nom du président de Présence Citoyenne, sur un ton plutôt moqueur et vindicatif, dans une tribune publiée par la COBEMA et intitulée « Les marionnettistes ou de l'instrumentalisation et du mensonge comme stratégie politique ».

 

Nous savions que les membres de la COBEMA affichaient une hostilité grandissante à mesure que nos actions citoyennes en faveur des valeurs républicaines et de la laïcité connaissaient une visibilité médiatique de plus en plus importante mais là nous atteignons le summum de l’ignominie.   

 

L'Association Présence Citoyenne, n'ayant jamais craint d'affirmer ses convictions ni même de débattre avec ses contradicteurs, souhaite répondre à certaines attaques et certaines critiques émanant d'une association qui dédie son engagement à diviser les Marseillais sur des bases ethniques et religieuses. 

 

Il est reproché au président de Présence Citoyenne Omar DJELLIL d'avoir été amené à se justifier lors de l'échange qui a opposé le CRIF à notre association en pleine polémique sur les propos du journaliste chroniqueur Éric ZEMMOUR concernant les trafiquants noirs et arabes. 

 

Oui, nous assumons chaque propos tenu dans notre lettre ouverte adressée à M. Eric ZEMMOUR, même si M. Isidore ARAGONES (ancien président du CRIF PROVENCE) a tenté de minimiser les faits et nous a présenté comme des "antisémites", ce que nous ne sommes pas au regard des nombreuses actions que notre association mène en direction de la communauté juive. Ses attaques contre Présence Citoyenne sont déplacées. Tout comme la conférence commune entre la COBEMA, Salim Laibi et l'essayiste d'extrême droite Alain Soral a de quoi nous interpeller sur cette convergence des extrêmes.  

 

Ensuite, la COBEMA, et son tonitruant vice-président Salim Laibi dont on connait les positions antirépublicaines, nous ont dépeints comme des inféodés aux politiques et des « imposteurs » de la communauté musulmane. 

 

Extraits de cette missive : 

 

« Nous ne pouvons que conseiller au président de Présence Citoyenne de ne JAMAIS mêler les Saintes Écritures à ses misérables magouilles temporelles car nos compétences en la matière sont largement supérieures aux siennes et un approfondissement de la question nous amènerait à des conclusions bien trop graves, qu'il ne pourrait assumer. » 

 

Le pouvoir n'attaque pas lui-même mais envoie des larbins serviles pour le protéger et créer la discorde entre les membres de la communauté. Il est important et urgent d'identifier les coupables, les félons, les sournois, les faux, les courbés, les vendus, les traîtres, les immoraux, les avilis, les hypocrites, les imposteurs, les fourbes, les perfides, les gameleurs, les corrompus,... pour enfin débloquer une situation quasi-ankylosée et qui n'a que trop duré. » 

 

« Nous n'estimions pas nécessaire de répondre à ce panégyrique raté car nous doutons même de sa capacité à en saisir les nuances et subtilité mais puisqu'il s'agit d'un personnage manifestement télécommandé par l'équipe municipale Vassal-Bariki...» 

 

« Une légion de vendus est au service des élus qui les manœuvres à volonté.  Il est essentiel de comprendre qu'il faut les combattre sur leur propre terrain, qu'il ne faut pas les laisser faire... Mensonges et diffamations sont leurs seules stratégies. »

 

Le contenu de cette tribune belliqueuse à l’égard de notre association et de son président Omar DJELLIL relève de la pure diffamation et calomnie. Les actions de notre association s’inscrivent dans le vivre-ensemble et dans notre volonté de promouvoir la laïcité et la République dans des ensembles urbains souvent contaminés par les idées communautaristes de la COBEMA. Il y a clairement un désaccord idéologique profond entre la COBEMA et Présence Citoyenne. Mais cela ne vous permet pas de proférer des menaces et des insultes, contraires aux règles du débat public.   

 

L’association Présence Citoyenne ne touche aucune subvention, gage d’indépendance à l’égard des politiques, nous ne disposons que d’un local prêté par un commerçant et nous finançons nos actions avec nos deniers personnels. Nos relations avec les représentants des institutions sont cordiales mais fermes quand il s’agit de défendre nos convictions républicaines.    

 

Vous déclarez aussi « manifestement télécommandé par l'équipe municipale Vassal-Bariki ». Pour rappel, l’association Présence Citoyenne est née à Bordeaux il y a déjà plusieurs années. Nous ne sommes affiliés à aucun politique mais nous sommes reconnus comme des interlocuteurs au même titre que n’importe quel acteur associatif. La COBEMA souhaite jeter l’opprobre sur notre association en la présentant comme une officine des politiques, cela ne relève que du fantasme.    

 

Dans votre tribune, vous prétendez que la mairie de Marseille et ses élus veulent régenter la pratique musulmane et s’ingérer dans les affaires du culte musulman. La COBEMA se présente comme le défenseur d’une communauté qui peut bien se passer de votre radicalisme. 

 

Les actions de l’association Présence Citoyenne s’adressent à l’ensemble des Marseillais. Or, celles menées par l'Association COBEMA (Communauté Arabo-Berbère de Marseille) s'adressent surtout aux communautés « Berbères » et « Arabes » de Marseille. Nous constatons que vos prises de positions sont souvent liées au culte musulman comme si vous passiez d'un registre ethnico-centriste à la dimension religieuse dès lors qu'une polémique naissante se présente afin d’asséner des coups aux membres de la communauté musulmane. 

 

Sur la question du culte musulman, il serait temps que ceux qui ont la légitimité d'en parler reprennent la parole à ceux qui n'exercent aucune action dans le culte pour commencer à rompre avec cette manie de toujours vouloir tout ramener à la dimension religieuse. 

 

Quelques vérités pour stopper la démagogie de la COBEMA. De 1975 à 2008, la mosquée de Camille PELLETAN détenait l'appellation de Grande Mosquée de Marseille en raison de son rôle historique dans les affaires du culte musulman marseillais et pour son engagement auprès des fidèles au sein de la communauté musulmane de Marseille. 

 

Mosquée centrale et historique de Marseille, elle connaît, depuis un an, d'importants travaux de rénovation grâce au soutien de l’équipe municipale actuelle qui apportent son concours pour faciliter les démarches administratives pour la réhabilitation du lieu de culte, dont le toit s’est effondré suite aux négligences répétées de l’ancien président Mohand Allili qui a été démis de ses fonctions après s’être entêté à ne pas faire les travaux de sécurisation du lieu de culte. 

 

Il s’avère que les membres de l’association qui gèrent la mosquée ont sollicité notre président Omar Djellil afin qu’il assure la fonction de secrétaire général. Celui-ci a subordonné sa présence à la condition que le lieu de culte s’ouvre aux autres communautés et qu’elle ne manifeste aucune ambigüité à l’égard des radicaux et des islamistes. 

 

Ses prises de position publiques contre l’islamisme et le communautarisme expliquent, en partie, l’inimitié de la COBEMA qui œuvre en faveur d’une scission au sein de la communauté nationale. 

 

La COBEMA tente de nous associer à des magouilles politiques en prétendant que nous serions des « coupables, les félons, les sournois, les faux, les courbés, les vendus, les traîtres, les immoraux, les avilis, les hypocrites, les imposteurs, les fourbes, les perfides, les gameleurs, les corrompus »… En réalité, si nous travaillons avec la mairie de Marseille et ses représentants politiques, c’est parce que c’est la collectivité municipale qui attribue les permis de construire pour les lieux de culte de la ville et qui délibére sur nombre de thématqiues dans lesquelles nous sommes engagés.  

 

Il y a 4 ans, c'est grâce à l'action de la Mairie de Marseille que le permis de construire de la Mosquée de la rue Malaval a été enfin obtenu. Alors que la mosquée de la CAPELETTE se trouvait sur le tracé du projet « Grand Est » et que son avenir était incertain, c'est encore une fois l'action de la municipalité de Marseille qui a permis de préserver ce célèbre et vieux lieu de culte. Un autre cas parmi tant d'autres... 

 

Depuis plusieurs mois, la COBEMA, et particulièrement son vice-président Salim Laibi, ne cessent de véhiculer des ragots sur une supposée appartenance du président de Présence Citoyenne aux Renseignements Généraux.  Votre affirmation mensongère est dangereuse dans une ville où les indicateurs de police sont assassinés. 

 

Des accusations qui trouvent leurs origines dans les déclarations du président de Présence Citoyenne qui n’a jamais caché son intention de dénoncer tous les radicaux qui prêchent la haine aux autorités compétentes. Notre association organise des réunions sur l'insécurité en présence de nombreux officiers de Police pour éradiquer les criminels et nous n'avons pas peur de collaborer ouvertement contre les criminels qui s'en prennent toujours à des personnes faibles ou sans défense. 

 

Vous pourrez toujours faire une vidéo sur internet pour informer les marseillais que nous sommes des délateurs institutionnels, de notre côté c'est complètement assumé. 

 

https://djellil.blog4ever.com/blog/lire-article-271437-2002524-lettre_ouverte_jacques_dallest.html 

 

https://djellil.blog4ever.com/blog/articles-cat-271437-304872-securite_a_marseille.html 

 

Et n'oubliez-pas d'y englober aussi tous les responsables qui sollicitent ou rencontrent des fonctionnaires parce qu'ils sont confrontés à des problématiques délicates.

 

Il semblerait que l’accusation d’indicateur de police ne se cantonne pas uniquement à Omar Djellil : « Un autre personnage très nocif pour la communauté musulmane est M. Salah BARIKI . Ce dernier s'est illustré à travers un document destiné aux RG (et que nous tenons à votre disposition) et espionnant tous les imams marseillais »... 

 

«  Il ne faut surtout pas que ces agents municipaux oublient qu'ils sont de simples salariés à notre service et rien d'autre »... 

 

« C'était sans compter sur la perfidie de ces piètres agents municipaux »... 

 

Pour le coup, l'Association Présence Citoyenne s'est procuré cette supposée « note blanche » élaborée par M. Salah Bariki pour les RG et à vrai dire la montagne a accouché d'un très très très petit souriceau. 

 

Ce qui est censé être une fiche de renseignements destinée aux RG pour « éradiquer » les imams s'avère être en réalité une étude sociologique sur la présence musulmane à Marseille commandée par le ministère français de la justice, estampillée CNRS et qui date de plus de 15 ans. Elle est disponible dans son intégralité sur le net. 

 

Le chapitre sur les Imams est paru dans le n°8 de la revue Islam de France et repris partiellement par JF Mondot dans son livre consacrés aux « Imams de France » paru en 2009 aux éditions Stock. Pour un document secret, il faudra repasser.... 

 

Le sociologue et chercheur au CNRS pour les questions de la diversité et de l'Islam Vincent GEISSER a produit une foule de renseignements pour ses travaux qui ont sûrement dû être consultés par les RG ou la DST. Est-il pour autant un auxiliaire des RG ? De même une multitude de journalistes et de chercheurs comme Gilles Keppel... 

 

Après avoir posté des missives écrites pour demander sa démission, nous constatons que Salah Bariki dérange les activités communautaristes de la COBEMA et c’est une très bonne chose... 

 

Aujourd'hui, des dizaines de responsables et des centaines de fidèles sont reconnaissants pour le travail effectué par la mairie de Marseille et M. Salah Bariki, ancien journaliste, qui est chargé de promouvoir des lieux de culte qui respectent les règles d’hygiène et de sécurité en vigueur. 

 

Nous-même, à Présence Citoyenne, nous sommes souvent consultés sur ces thèmes.  

 

La COBEMA déclare : «  Toutes ces pratiques sont voulues afin d'offrir et de faire perdurer une image la plus mauvaise de notre communauté »... 

 

Depuis deux ans, vous n'avez de cesse de dénoncer la municipalité de Marseille comme une collectivité qui fait de l’ingérence dans le culte musulman. N’est-ce pas l’intérêt des Marseillais en général et des musulmans en particulier que la mairie de Marseille puisse avoir un droit de regard sur des lieux de culte qui ne respectent aucunes normes en matière de sécurité ? La responsabilité pénale du maire de Marseille est engagée en cas de drame dans une mosquée qui reste un Ensemble Recevant du Public (ERP). N’est-ce pas le rôle de la mairie de Marseille de saisir l’État si elle constate des manquements, des négligences ou observe que des prêches radicaux font leurs apparitions dans nos lieux de culte ? 

 

C’est la République qui doit primer dans les mosquées, pas l’obscurantisme promu par certains groupes communautaristes à l’instar de la COBEMA.       

 

« En fait, c'est un grand honneur et une reconnaissance pour la COBEMA qui ne trempera jamais dans les magouilles putrides des politiques véreux et concussionnaires, dont les frasques sont relatées à longueur de colonnes dans les journaux »... 

 

«  Malgré les millions d'Euros de subventions que nos politiques préfèrent de leur destination initiale, pour en faire à leur seul profit un usage abusif durant les différentes campagnes électorales »... 

 

«  Et nous comptons sur vous pour le leur rappeler vigoureusement et énergiquement aux prochaines échéances électorales »... 

 

La COBEMA prétend n'avoir aucun lien avec des politiques. Nous savons aussi pourquoi vos attaques sont toujours orientées contre la municipalité de droite, nous allons nous aussi apporter des éclaircissements sur ces manœuvres délétères. 

 

Et dire que la COBEMA s'auto-proclame le chantre de l'indépendance face aux politiques, elle qui n'a de cesse de vanter les vertus de son autonomie et de sa liberté de pensée par rapport à la classe politique.

 

N'est-ce pas la même COBEMA qui va solliciter 2 demandes de subventions au Conseil Général en 2009 et qui va demander 157.450 euros à M. VAUZELLE en janvier 2010 ? Le dossier en question portant le numéro d'identification 2010_04748 et ayant reçu en partie un avis favorable (les documents restent à votre disposition). 

 

Alors que les dossiers de subventions ne peuvent faire l'objet d'une étude avant une élection, voilà que la subvention COBEMA atterrit sur les bureaux du Conseil Régional. 

 

Étrange de constater que deux mois plus tard, la COBEMA allait battre le rappel, tambour battant, pour VAUZELLE lors des élections régionales de mars 2010. 

 

Une vidéo sur internet viendra appuyer et conforter cette réalité où, lors d'une réunion publique, la COBEMA appellera à plusieurs reprises les convives à mener campagne et faire voter pour VAUZELLE.  

 

À noter la remarquable communion entre l'élue socialiste Fatima ORSATELLI et la COBEMA autours de la candidature de VAUZELLE, ceux-là même qui se vouent une haine viscérale mais qui pour des questions d'intérêts personnels peuvent accorder, ensemble, leurs cordes. Pour rappel, l'élue socialiste Fatima Orsatelli subventionne l'Institut Méditerranéen d'Etudes Musulmanes - IMEM - qui est géré par des islamistes connus pour leurs préches extrémistes. Nous savons que la COBEMA partage certaines idées de l'IMEM.  

 

La COBEMA tente de nous présenter comme des infidés du pouvoir politique local pourtant elle était bel et bien le Sergent-Recruteur de VAUZELLE et du Parti Socialiste pendant les élections régionales comme l'a revendiqué son président. Il est de notoriété publique que la gauche, pour des raisons électoralistes, est plus sensible aux appels des sirènes communautaristes. 

 

Alors que le juge LANDOU mène des investigations sur la participation d'associations subventionnées lors des élections, il y a de quoi s'interroger à notre tour. 

 

Oui, la COBEMA, qui a fait campagne pour VAUZELLE et le PS, s'est assise sur les grands principes d'indépendance qu'elle avait érigés en culte. 

 

Si l'interventionnisme de la municipalité a souvent été plus bénéfique pour les lieux de culte musulmans de Marseille, à quelques rares exceptions, les discours inquisiteurs quant à eux, sont en passe de ruiner des années de lutte pour une reconnaissance publique de la religion musulmane. 

 

Si nous sommes des bâtisseurs, nous observons que les moralistes d'hier sont devenus les inquisiteurs d'aujourd'hui et de demain !                                 ASSOCIATION PRESENCE CITOYENNE



26/11/2010
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