Lettre ouverte aux Seniors du 1er Arrdt.
Lettre ouverte aux
Seniors du 1er Arrondissement
Selon
les chiffres avancés par les professionnels de la santé, le nombre de personne
de plus de 75 ans doublera en 2050 pour passer de 5 millions à plus de 10
millions.
Il
est à noter que le nombre de personnes âgées de plus de quatre-vingt-cinq ans
va doubler en France dans les dix années à venir…
Le
vieillissement constitue bien un défi pour les gouvernements qui doivent faire
face aux énormes carences de la politique de prise en charge.
Le
manque de moyens chronique dont souffre la majorité des établissements français
ne permet pas d’assurer une qualité de vie digne de ce nom.
On
a vu en août 2003 comment ces lacunes dans le secteur le plus déshérité de
l’action sanitaire et sociale ont suffi à provoquer une véritable tragédie (sur
les quelque 15 000 personnes âgées décédées pendant la canicule, plus de la
moitié résidait en établissements).
Les
gouvernements doivent reconnaître la responsabilité qui leur incombe d’assurer
un minimum social aux personnes âgées n’ayant pas d’autre revenu et de mettre
en place un cadre permettant à chacun de conclure ses propres arrangements en
vue de disposer d’un revenu complémentaire durant sa vieillesse.
Un
nombre important de personnes âgées vit dans la précarité financière, ce qui
limite considérablement le choix des services pouvant satisfaire à leurs
besoins. Afin d’améliorer cette situation, des changements profonds s’imposent
au niveau des politiques sociales qui ont trait à la sécurité sociale des
personnes âgées.
La vitalité de
nos sociétés dépend de plus en plus d'une bonne intégration sociale des
personnes de tous âges, y compris les personnes âgées et de la participation active de ces
dernières.
Par intégration sociale, il faut
entendre, pour les personnes âgées, la possibilité d'avoir un revenu décent
pendant la vie active ou durant la retraite. Ce facteur est d’autant plus important compte tenu du
fait que dans la société française, ne pas disposer de revenus suffisants implique
l’absence de possibilités de choix et d’autonomie
Les
faibles prestations accordées aux personnes âgées sont loin de remplacer les
gains de la vie active, il est donc urgent de garantir une plus grande sécurité
de revenu aux personnes âgées pour palier la modicité des salaires et de
l’absence quasi générale d’assurance vieillesse.
La
vitalité de nos sociétés dépend aussi de la participation active des personnes
âgées, il est donc essentiel de promouvoir une culture qui valorise
l'expérience et les connaissances qu'elles possèdent.
La
vieillesse fait toujours peser la menace de l’insécurité sur certains et
surtout sur les femmes. En effet, beaucoup de femmes se retrouvent à l’âge de
la retraite sans avoir aucun droit ou des droits restreints parce qu’elles ont
travaillé toute leur vie sans être rémunérées ou pour des raisons liées au
caractère souvent marginal, temporaire ou informel de l’emploi féminin.
Les
droits des femmes en matière de pension sont généralement très inférieurs à
ceux des hommes, alors que leur espérance de vie est supérieure. Les organismes
sociaux doivent s’adapter à l’allongement de l’espérance de vie et à
l’évolution des marchés du travail et des rôles respectifs des hommes et des
femmes.
Il
faut identifier les facteurs qui engendrent des besoins ainsi que les obstacles
qui entravent leur satisfaction, et ensuite à cerner des approches ou des
stratégies indispensables pour surmonter ces barrières.
L'objectif
global est de mettre en place des conditions sociales et économiques qui
permettent aux personnes de tous âges de rester pleinement intégrées à la
société, de décider librement de la place qu'elles veulent y occuper et de
pouvoir ainsi s'épanouir.
La
complexité des démarches à effectuer pour accéder aux ressources formelles fait
que certaines personnes âgées se découragent et arrêtent les démarches.
Créer
des services de soutien plus attirants, accessibles et pertinents aux besoins
des personnes âgées. Or les obstacles d’accès aux services nous incitent à
réfléchir aux stratégies qui pourraient permettre de mieux encadrer ces
personnes.
Ni
la France ni Marseille ne sont épargnées par la précarité qui frappe nos
concitoyens Seniors, c'est pourquoi je souhaite me battre pour contribuer à ce
que les personnes âgées puissent vivre les dernières étapes de la vie avec
dignité et de façon épanouissante.
Nous
devons, ensemble, surmonter le malaise qui gangrène nos anciens pour lutter
contre les problèmes de santé mentale engendrés par l’angoisse, l’isolement, le
stress occasionné par le processus d’intégration au sein d'une collectivité
d’accueil, les conflits de génération ou encore la tristesse liée à la perte de
leurs repères familiers.
95
% des personnes âgées souhaitent rester chez elles le plus longtemps possible,
continuer à vivre jusqu’au bout dans un univers familier, dont les murs
reflètent leur histoire…
La
maison de retraite est une alternative le plus souvent vécue comme négation de
la personne. Entrer en institution signifie généralement se couper de ses
souvenirs, de la richesse affective de son chez-soi. Le risque est grand d’y
perdre son intimité, donc son identité, et son statut de citoyen à part
entière.
Avant
d’être un lieu d’hébergement médicalisé, un établissement pour personnes âgées
devrait être une communauté de vie où chaque personne serait prise en compte
dans sa singularité.
Il
n'y a pas pire que d'être confronté à une situation de grande maladie, voire de
fin de vie, et de devoir raisonner financièrement, c’est quelque chose
d’inadmissible, ça ne devrait pas exister.
La
gestion des personnes âgées impose des contraintes lourdes que les institutions
devraient prendre en considération afin de soulager les familles
concernées.
Obligées de dépendre de leurs enfants, les personnes âgées perdent
leur estime de soi et se sentent dévalorisées entraînant souvent des conflits
intra familiaux.
Se
retrouvant dans l’impossibilité de se confier aux proches pour bénéficier de
leurs conseils et de soutien ces personnes ne savent pas comment gérer ces
problèmes de santé.
L’isolement
individuel peut être accentué par le fait que lorsque les membres de la famille
rentrent du travail ou de l’école, la communication avec les parents âgés n’est
pas toujours aisée.
À
cause, notamment, du stress ou de la fatigue occasionnés par le travail, il est
souvent difficile d’être disponible pour répondre aux besoins de communication
des parents.
Il
n’est pas rare que cela engendre des conflits liés aux frustrations accumulées
des deux côtés, les parents accusant les enfants de les négliger, et les
enfants de leur côté considérant les parents âgés comme un lourd fardeau
s’ajoutant aux autres facteurs de stress.
Ces
personnes âgées auraient aimé pouvoir subvenir à leurs propres besoins, sans
toujours dépendre de la bonne volonté de leurs enfants.
Une
solidarité familiale qui coule de source mais n’efface pas un défaut de
solidarité nationale
Il
sera probablement nécessaire d'élaborer des solutions innovantes pour préserver
l’autonomie de la personne âgée dans son lieu de vie. Agir concrètement pour
relever les défis du vieillissement, c'est mettre en place des solutions
modernes pour les problèmes des anciens.
·
Promouvoir
un passage progressif et en douceur de la vie active à la retraite afin de
donner aux travailleurs âgés la possibilité de rester actifs plus longtemps
s'ils le souhaitent.
·
Elaborer
des mesures propres à prévenir la discrimination dans l'emploi, en accordant
une attention particulière aux travailleuses âgées.
·
Mettre en
œuvre des politiques de formation et de reconversion des travailleurs âgés pour
les aider à s'adapter à l'évolution de la demande et des débouchés.
·
Exploiter
les possibilités offertes par les technologies de l'information et de la communication
pour permettre aux personnes âgées d'accéder à un emploi et à une formation.
·
S'adapter
à l'évolution des structures et des modes de vie des familles en garantissant
l'égalité de traitement entre hommes et femmes, par exemple en ce qui concerne
l'âge de départ à la retraite et les prestations aux survivants.
·
Préserver
l'équilibre financier des systèmes de transferts sociaux en répartissant de
manière équitable entre les actifs et les inactifs la charge financière
constituée par le vieillissement.
·
Evaluer
le potentiel et les limites des migrations de remplacement en tant que solution
au vieillissement des populations.
·
Améliorer
les conditions et le milieu de travail afin de réduire les risques d'invalidité
à long terme et d'assurer aux personnes âgées une retraite décente, en bonne
santé.
La
gestion des régimes de sécurité sociale est souvent si désastreuse qu’ils ne
protègent même pas les travailleurs, pourtant peu nombreux, qui sont censés en
bénéficier.
Afin
d’équilibrer les obligations des régimes de retraite et les ressources dont
ceux-ci disposeront, il sera nécessaire d’augmenter le taux des cotisations,
diminuer le taux des prestations, modifier les conditions ouvrant droit aux
prestations en augmentant l’âge de la retraite ou le nombre d’années de
cotisation requis ou encore en soumettant les prestations à condition de
ressources.
Les
deux grandes priorités restent l’élargissement de la couverture et
l’amélioration de la gestion.
Pour
un maintien à domicile il faudra mettre l’accent sur les aidant familiaux ou
employés et leur formation. Ces aidant quant ils sont familiaux doivent aussi
pouvoir concilier leur vie privée et professionnelle.
Il faut également développer les structures en institutions et instaurer un débat sur l’opportunité d’assortir le congé des aidant familiaux d’une compensation de la perte de salaire "
Favoriser la création de structures à taille humaine pour permettre aux personnes âgées de résider dans des logements privatifs.
Elaborer à l'échelle
locale un plan anti-maltraitance dont sont victimes les personnes âgées dans
certaines maisons de retraite. La maltraitance pouvant être de l’indifférence,
l’usage du tutoiement, une toilette intime qui n’est pas faite elle peut aussi
consister dans une maltraitance alimentaire.
Le service " Allô
maltraitance personnes âgées et personnes handicapées " qui reçoit leurs
plaintes montrent une recrudescence pour l’année 2006 pour arriver à 12 000
situations. C'est intolérable pour un pays comme le nôtre.
50 % des
personnes âgées hospitalisées et 30 % des résidents des maisons de
retraite sont malnutris. Il est plus que temps d’améliorer la prise en charge
des personnes qui résident dans des structures hospitalières.
Sur 750 000
bénéficiaires de la Banque Alimentaire, il en ressort qu’un nombre important de
retraités figure à côté des salariés et les personnes âgées qui représentent
16 %.
Les accidents liés au
mauvais usage des médicaments par les personnes âgées constituent aujourd’hui
un vrai problème de santé publique.
Les
personnes âgées consomment trop de médicaments, il est donc urgent
de maîtriser la consommation des médicaments dans notre pays.
On en parle assez peu, mais les
accidents ne sont pas rares : ils sont à l’origine de 10 à 20 % des hospitalisations
chez les plus de 85 ans (et de 5 % au moins chez les plus de 65 ans) !
Avec le vieillissement de la population
française, on estime même que sept personnes sur dix de plus de 60 ans seront
hospitalisées au moins une fois dans leur vie pour un accident iatrogène
médicamenteux.
Les élus doivent impérativement mettre
en place une campagne de sensibilisation qui pourrait prévenir plus de
50 % des accidents iatrogènes.
Revaloriser
le statut des auxiliaires de vie qui s'emploient à rendre plus simple tous les
actes du quotidien, la toilette, l’alimentation, des choses, souvent
impossibles à gérer en maison médicalisée.
Il
n’est pas toujours aisé de trouver des accompagnatrices ou accompagnateurs qui
soient disponibles au moment où ces personnes âgées en ont besoin.
Favoriser
une politique de déplacement en rendant plus accessible les moyens de
transports car la grande majorité n'a pas les moyens personnels pour ce
déplacer.
Je
souhaite mettre en place localement une politique de solidarité en faveur de
nos concitoyens Seniors qui sera rendre sa dignité à une population si
discriminée et délaissée par la classe politique française.
En tant que candidat aux élections municipales et cantonales, je m'engage à mettre en avant une véritable dynamique de solidarité pour rétablir un juste équilibre entre les populations retraités et le reste de la communauté nationale.
Omar DJELLIL
La volonté d'agir, La force de réussir !
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